Le Pouvoir de dire NON

"Non" , un petit mot de 3 lettres, possède une puissance exceptionnelle. Il contient une force invisible qui peut lui donner l'impression d'être négatif, voire grossier.

VOUS AVEZ LE DROIT DE DIRE "NON".

On nous apprend souvent que dire "non" est une chose négative, que cela fait du mal à ceux qui nous entourent et nous fait passer à côté d'opportunités importantes. Dire Non rend tant de personnes mal à l'aise, baignées dans la culture de l’acceptation et du consensus.

Mais en réalité, lorsque vous dites "non", vous ne communiquez pas "je te déteste", ni n'insultez quelqu'un. Vous exercez simplement un droit, celui de dire "non". Simplement parce que refuser est un droit de inaliénable, une liberté et aucunement un privilège.

LE POUVOIR DU NON

Alors, pourquoi tant de gens ont-ils du mal à dire "non" à quelqu'un d'autre ? 

La vérité ne réside pas dans l'évidence. D’abord et souvent un besoin de plaire. Parfois il s'agit d’altruisme exagéré : certains d'entre nous ont tendance à faire passer les objectifs des autres avant les leurs. Parce que nous voulons rassurer les autres et les mettre à l'aise, notre incapacité à dire "non" influe négativement sur nous et sur notre entourage.

Ne pas savoir dire non est une notion dont il faut se défaire immédiatement. Être incapable de dire "non" n'est pas seulement injuste pour nous-mêmes, mais aussi pour l'autre personne. 

Ne pas tenir compte de nos propres sentiments et besoins semble être la chose la plus désintéressée à faire. On nous encourage plutôt à donner, non à prendre. Mais ce n'est pas parce que c'est plus facile de dire "oui" que nous devons le faire. La société, la famille, les amis sont des sources de pressions inconscientes qui vous amènent à suivre les mouvements. Et souvenez vous : il vous est sûrement arrivé d’accepter de faire quelque chose dans votre vie professionnelle ou personnelle, et pour laquelle vous vous en êtes ensuite voulu à vous-même ou à la personne qui vous a demandé cette chose. Qu’avez vous ressenti ? Ne souhaiteriez vous pas pouvoir revenir en arrière et exploiter votre droit de dire non ? Car malheureusement il arrive que ce consentement soit lourd de conséquences et ... irréversible.

APPRENDRE À DIRE "NON".

Il faut savoir se donner un moment pour faire une pause, s’accorder le temps de la réflexion, évaluer pleinement la situation et décider si elle est vraiment bénéfique pour vous et pour les autres est de loin l’option la plus raisonnée et bénéfique sur le long terme. Beaucoup se consument à tout accepter, sous prétexte de fraternité, de charité, d'empathie ou d'humanité, mais aussi trop souvent pour répondre à un besoin d'appartenance, à une norme sociale, à un effet de mode ou plus simplement pouvoir s'identifier à un groupe.

Et si le "non" donnait lieu à un meilleur résultat pour les deux parties ? Ne pas consentir à quelque chose ne signifie pas forcément que vous êtes égoïste. Disons, par exemple, qu'un de vos supérieur vous demande de réaliser un projet de dernière minute pendant le week-end. Vous pourriez accepter de le faire immédiatement, car vous voulez être considéré comme un membre de l'équipe, impliqué et responsable. Mais en réfléchissant bien, cette idée précipitée, presque impulsive, comporte d’énormes failles. Si vous acceptez, non seulement vous perdrez votre temps à travailler sur une usine à gaz, un projet qui n'a pas été correctement pensé, mais vous n’aurez aussi pas de temps à partager avec votre famille et de vos amis pendant le week-end. Ni vous, ni le patron, ni vos proches ne tireront quelconque avantage de cette acceptation. Le pouvoir du non peut parfois être bénéfique pour toutes les parties concernées.

Bien sûr, si un "non" catégorique est encore trop difficile à dire, il existe d'autres façons de l'exprimer. Par exemple : "Je choisis de ne pas le faire", "Pas en ce moment" et "Cela ne me convient pas" sont autant de façons différentes de dire "non" qui ne sont pas aussi dures. 

Habituez vous à refuser les sollicitations intempestives des autres et à vous sentir plus à l'aise avec votre droit de dire non. Vos craintes, vos doutes sont vos premiers boucliers cognitifs, et contribue à la fameuse "première intuition".

"Quand il y a un doute, il n'y a plus de doute."

Veillez à rester en accord avec vos convictions pour chacun de vos choix personnels. Être en accord avec ses croyances, respecter ses émotions, suivre ses sentiments, c’est aussi cela se réaliser.

En fin de compte, n'oubliez pas que c'est votre droit souverain de dire non, d'accorder un consentement. Cela ne signifie pas que vous devez faire preuve d’un égoïsme exacerbé. Cela signifie juste que vous dites "non" parce que la demande proposée ne convient pas à votre situation présente ou à vos convictions - et c'est très bien ainsi !